Digital non-binaire
Enseignantes: Stéphanie Vilayphiou et Caroline Dath
Les outils numériques fonctionnent par des séquences de courants électriques: allumé/éteint. C'est le principe du binaire: soit 0, soit 1. Alors pourquoi parler de digital non-binaire? Ce titre paradoxal invite à explorer une cartographie d'outils numériques entre la phobie du numérique et l'automatisme des outils mainstream. Explorer des outils qui sont faits par des groupes de personnes, des individus, des minorités, des cultures alternatives. Comprendre comment un outil majoritaire reflète une culture dominante, voire un certain colonialisme. Un outil, surtout numérique, est loin d'être neutre. L’étudiant·e est invité·e à questionner son projet digital sous le prisme des questions de genres, de représentations intersectionnelles et post-coloniales.
Des outils ultra-spécifiques réalisés par des minorités culturelles (genrées, communautaires, politiques, etc.) sont le point de départ des recherches. Il peut s'agir de plugins, de touts petites applications, de pratiques ou de processus. Les étudiant·e·s, collectivement ou individuellement, sont invité·e·s à documenter avec un esprit critique ces objets digitaux: établir une carte d'identité, en étudier les interfaces, les vocabulaires, les aspects culturels, ce qui en découle. L’étudiant·e questionne et expérimente cet outil par rapport à un développement d’un projet personnel, nourri de références dans les champ du design et de l'art. L’(H)ac(k)tivisme est proposé à l’étudiant·e comme procédé de réflexion de son propre travail; qu’il soit conceptuel, réel ou virtuel, il s’agit d’adopter la philosophie du hacker. Applicable à tout travail et tout contexte, cette méthode permet d’ancrer sa pratique dans des questionnements contemporains avec une réelle vision et portée politique.
Plus d’infos : http://pads.ustensile.be/r/digital-non-binaire.md