M1-M2 2021-2022

De Design numérique
Révision datée du 1 avril 2022 à 12:16 par Amand1 (discussion | contributions) (NOS PAGES, NOS RECHERCHES)
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INFORMATIONS UTILES

notre pad: https://pads.erg.be/p/DN-Masters-20-21

Q1

jeudi après-midi: 3h Master (Alexia) -> Théorie, suivi de projet, définition de la recherche

Vendredi après-midi: 3h B2-B3+Master (+Lionel+Alexia) -> Module HTML2PRINT

L'orientation «Communication visuelle et graphique → Design numérique» est un projet développé en équipe, depuis la rentrée 2018. L'équipe que nous proposons pour cette nouvelle itération du projet est composée de Lionel Maes (orientation B1/B2/B3), Alexia de Visscher (orientation M1/M2), et Stéphanie Vilayphiou (module B1).

INTRODUCTION

L’orientation «Communication visuelle et graphique → Design numérique» propose d’explorer les modes de création graphiques et de diffusion en milieux numériques en apprivoisant les outils de production digitaux en les pratiquant ou autrement dit en «faisant avec». Il vise à mettre l’accent sur les formes éditoriales (au sens large) qui se frottent aux outils numériques et aux media, ces formes de publications pouvant avoir plusieurs statuts, non seulement celui de flux digitaux, de formes stables imprimées ou d’hybrides, elles peuvent s’inscrire dans un espace virtuel, ou dans des espaces physiques.

Pour se faire, le cours propose entre autres de développer des pratiques favorisant le détournement, le hacking et la poésie, la magie et les recettes, et parfois la lenteur et la maladresse. Enfin, il propose d'analyser dans les entrailles des objets et système digitaux leur enjeux politiques, économiques, anthropologiques et historiques —autrement dit, des enjeux de design.

PROJET POUR LES MASTERS

La première question à adresser aux sociétés modernes consiste à savoir quelle conception de la vie humaine impliquent les dispositifs techniques dominants. Andrew Feenberg

L'orientation «Communication visuelle et graphique → Design numérique» en Master s'articule principalement autour de l'histoire du design graphique et des technologies, du design critique et de la recherche en design. Dans le cadre des projets initiés par les étudiant.e.s durant les deux années de cursus et en relais avec les questions soulevées dans l'AP, l'orientation constitue à la fois un support méthodologique (pratique d'atelier, chemin de la recherche, mise en application, expérimentations, rapport à la technique et documentation) autant qu'un champ à explorer.

Le shift opéré de la communication graphique vers le design numérique vient affirmer une conscience des pratiques du design graphique au prisme des technologies du numérique, de ses évolutions et des changements épistémologiques induits.

Ancré dans le pôle média, le cours vient interroger la définition de ce terme «au sens le plus large qui est celui de l’anglais media ou de l’allemand Medien à savoir tous les appareils et réseaux servant à enregistrer, transmettre ou traiter des signaux, quels que soient leur échelle et leurs usages»[1]. Plus directement et dans une perspective des humanités numériques, le cours vient interroger ce que les media nous font dire ou faire dans l'acte de publier et comment la-le designeuse.eur peut-elle-il endosser une posture critique dans ce contexte de création.

Autrement dit, comment les medium, les outils et le code affectent-il le sens et les formes de nos publications, comment façonnent-ils la culture de l'édition et comment peut-on dès lors envisager l'étude de l'édition en tant que media.

Rendre public, design et politique

Qu'il s'agisse de la création d'un site web, d'une base de données, d'un réseau de transmission, d'une plateforme éditoriale collaborative, d'une publication hybride, de vidéos sur disquettes, d'une bibliothèque numérique ou de postes diffusés sur un réseau social, l'acte de rendre public implique des questions de design à la croisée de problématiques esthétiques, technologiques et politiques.

Questionner les différents systèmes d'agencement et les nouveaux canaux de diffusion, c'est aussi questionner le réel. Des artistes, des chercheuseuse.eur.s et des militant·es composent des pratiques collectives de publication pour archiver et/ou communiquer, tandis que d'autres qui occupent des positions de pouvoir traditionnelles utilisent ces mêmes outils pour concevoir et contrôler nos récits déterminants. Comprendre et agencer ces formulations de récits et leurs alternatives sera également un des enjeux du cours: que sommes-nous entrain de faire et comment le design engage-t- il la responsabilité du-de la designeuse.eur dans la construction des discours, des images et des savoirs au travers des pratiques éditoriales au sens large. [2]

Méthodes

Un volet théorique du cours sera proposé avec des lectures, des rencontres et des exposés à propos de l'histoire de l'édition et des techniques de publication — qu'elles soient expérimentales ou non — et nous les mettrons en lien avec les projets des étudiant.e.s.

Tandis que le second volet du cours sera consacré à une pratique d'atelier en collaboration avec Lionel et Stéphanie afin de mettre en œuvre et d'expérimenter les différents outils, protocoles et flux de travail essentiels à la publication dans les environnements numériques.

Par le biais d'expérimentations, de recherches et de discussion, nous explorerons le contexte de la publication procédurale, entre autres, et ce qu'elle induit dans nos pratiques de design et dans nos vies d'étudiant.e.s et enseignant.e.s, d'artistes, de chercheurs et chercheuses.

L’étudiant·e sera amené·e à problématiser un projet singulier, conduisant à une série de choix intellectuels, techniques et procéduraux. Il sera invité à partager et à documenter son travail à l’intérieur du cours, à mettre en place des modes de collaboration transversaux et de co-apprentissage; à envisager la pensée du doute comme à s'inscrire de manière située, à interroger les modes de relations à tisser, à tenter, à échouer, à essayer encore.

D'un point de vue des outils, nous travaillerons en et par le numérique, en favorisant l'appropriation des outils et donc préférentiellement en nous tournant vers le code ouvert, nous favoriserons une pratique critique en déplaçant les enjeux du design de production vers un design du processus.

LES MODULES

DU WEB A L'IMPRESSION : Lionel, et Alexia

Ce module propose une série d'expérimentations autour de la production d'objets imprimés conçus et développés via les outils du web. L'utilisation de ces outils nous permettra d'imaginer des formes s'adaptant à des contenus variables, où le contenu n'est pas forcément prédéfini mais s'organise en fonction de règles énoncées par le designer, des formes hybrides, où une édition peut entrer en dialogue avec un objet en ligne, des formes collaboratives, où la création graphique et la production de contenu se fait à plusieurs.

BASE DE DONNÉES: Lionel et Alexia

Proposé comme un cours “module”, accessible aux étudiant.e.s de B2 à M2, ce cours porte sur les bases de données et leur utilisation comme outil méthodologique dans le cadre de travaux de recherche en design graphique et en art.

En partant du constat posé par Lev Manovich (Manovich, Le langage des nouveaux médias, 2001) que la base de données en tant que forme symbolique constitue, avec l'algorithme, l'ontologie des nouveaux médias, je propose d'examiner ensemble ces notions et d'envisager en quoi les particularités (catégories, tags, relations, vocabulaires) des bases de données peuvent être pertinentes dans la mise en place de projets de recherches.

Il sera demandé aux étudiant.e.s d'initier un travail d'enquête à partir de documents et de développer une méthodologie d'analyse et de classement de ces documents à l'aide d'une base de données relationnelle dont il.elle.s développeront la structure.

NOS PAGES, NOS RECHERCHES

Elodie Goldberg Jacquemain Zotero Hervé-Clément

Amandine Alonso https://pratiquesnumeriques.be/index.php?title=Utilisateur:Amand1

  1. Yves CITTON, Humanités numériques et études de média comparés, préface du livre Katherine HAYLES, Lire et penser en milieux numériques, ELLUG, 2016
  2. Projet pédagogique “Design et Politique du multiple”, Pierre-Philippe Duchâtelet