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Mon travail initial portait donc sur l’éducation et la pédagogie dans mon quartier, ce qui m’a amené à m’immerger dans cette problématique. J’ai établi un lien avec des élèves, mais cette relation s’est avérée frustrante car je ne pouvais pas être en face d’eux. C’est pourquoi j’ai élargi mon projet, ressentant le besoin de créer des ateliers en contact direct avec les habitants. J’ai donc dialogué avec mes amis, mes voisins, ma famille habitant à Porte d’Arras et à Lille Sud. Ces échanges ont ouvert la voie à une idée au-delà de l’éducation, tout en élargissant le même thème. J’ai souhaité enregistrer tous ces témoignages et, à travers eux, redécouvrir une sorte de cartographie qui se construit peu à peu grâce à l’aide de tous ces ateliers. Plus précisément, chaque récit sur le quartier était associé à un lieu spécifique. À travers ces dialogues, les images des rues se sont dessinées dans mon esprit, reconstituant parfaitement les scènes qui m’étaient racontées. Toutes ces scènes se sont assemblées pour créer un nouveau regard sur le quartier. | Mon travail initial portait donc sur l’éducation et la pédagogie dans mon quartier, ce qui m’a amené à m’immerger dans cette problématique. J’ai établi un lien avec des élèves, mais cette relation s’est avérée frustrante car je ne pouvais pas être en face d’eux. C’est pourquoi j’ai élargi mon projet, ressentant le besoin de créer des ateliers en contact direct avec les habitants. J’ai donc dialogué avec mes amis, mes voisins, ma famille habitant à Porte d’Arras et à Lille Sud. Ces échanges ont ouvert la voie à une idée au-delà de l’éducation, tout en élargissant le même thème. J’ai souhaité enregistrer tous ces témoignages et, à travers eux, redécouvrir une sorte de cartographie qui se construit peu à peu grâce à l’aide de tous ces ateliers. Plus précisément, chaque récit sur le quartier était associé à un lieu spécifique. À travers ces dialogues, les images des rues se sont dessinées dans mon esprit, reconstituant parfaitement les scènes qui m’étaient racontées. Toutes ces scènes se sont assemblées pour créer un nouveau regard sur le quartier. | ||
C’est ce que je souhaite retranscrire par une sorte de nouvelle cartographie, en utilisant la technique de la photogrammétrie. Cette méthode me semble appropriée car je peux l’effectuer facilement avec mon téléphone portable, mon outil principal pour les témoignages, facile à sortir lors des dialogues ou des promenades. De plus, la photogrammétrie conférera un aspect esthétique à cette construction en cours d’élaboration, alimentée par les interactions avec les habitants. | C’est ce que je souhaite retranscrire par une sorte de nouvelle cartographie, en utilisant la technique de la photogrammétrie. Cette méthode me semble appropriée car je peux l’effectuer facilement avec mon téléphone portable, mon outil principal pour les témoignages, facile à sortir lors des dialogues ou des promenades. De plus, la photogrammétrie conférera un aspect esthétique à cette construction en cours d’élaboration, alimentée par les interactions avec les habitants. |
Version du 25 avril 2024 à 10:14
Helene
M2
Contibution à l'édition fragments
Exercice réalisé avec Titouan Llona
Cotation25/04
(j'arrive pas à mettre des images) Mon travail initial portait donc sur l’éducation et la pédagogie dans mon quartier, ce qui m’a amené à m’immerger dans cette problématique. J’ai établi un lien avec des élèves, mais cette relation s’est avérée frustrante car je ne pouvais pas être en face d’eux. C’est pourquoi j’ai élargi mon projet, ressentant le besoin de créer des ateliers en contact direct avec les habitants. J’ai donc dialogué avec mes amis, mes voisins, ma famille habitant à Porte d’Arras et à Lille Sud. Ces échanges ont ouvert la voie à une idée au-delà de l’éducation, tout en élargissant le même thème. J’ai souhaité enregistrer tous ces témoignages et, à travers eux, redécouvrir une sorte de cartographie qui se construit peu à peu grâce à l’aide de tous ces ateliers. Plus précisément, chaque récit sur le quartier était associé à un lieu spécifique. À travers ces dialogues, les images des rues se sont dessinées dans mon esprit, reconstituant parfaitement les scènes qui m’étaient racontées. Toutes ces scènes se sont assemblées pour créer un nouveau regard sur le quartier. C’est ce que je souhaite retranscrire par une sorte de nouvelle cartographie, en utilisant la technique de la photogrammétrie. Cette méthode me semble appropriée car je peux l’effectuer facilement avec mon téléphone portable, mon outil principal pour les témoignages, facile à sortir lors des dialogues ou des promenades. De plus, la photogrammétrie conférera un aspect esthétique à cette construction en cours d’élaboration, alimentée par les interactions avec les habitants.
La notion de cartographie dans cet atelier est fortement portée par l’expression d’un lieu qui est hanté, puisque par l’esthétique de la cartographie, on y retrouve le nom des rues, des lieux, des places, etc. Ainsi, cette carte demeure un objet qui est hanté. La carte est un objet symbolique de la vision que l’on porte sur ce lieu. Ce dernier est hanté par son histoire et par la manière dont il est perçu. Il est influencé par des éléments extérieurs à ses habitants.
À travers mes dialogues avec des élèves et des voisins, je réalise qu’il existe une réalité différente de celle perçue initialement. J’aimerais donc proposer un travail non seulement imaginé par moi-même, mais également par les personnes qui ont collaboré à ce sujet, afin de recréer une cartographie du quartier non pas basée sur des formalités géographiques, mais sur des idées et des témoignages. Nous cherchons à redéfinir l’espace-temps du lieu pour créer notre propre présent ou le temps est modulable. C’est une manière de repenser le lieu, de le redécouvrir et de le réinterpréter.
Ainsi, l’hantologie devient un outil conceptuel pour comprendre la complexité des relations entre le passé et le présent dans la cartographie d’un lieu. Elle nous invite à explorer les couches de mémoire et de signification qui se superposent pour créer une image composite et dynamique de l’espace, en reconnaissant et en intégrant ces éléments hantés dans notre représentation du quartier, nous enrichissons notre compréhension de son identité et de son histoire, tout en reconnaissant la persistance du passé dans notre expérience.
En réalité, pour moi, le témoignage de ses élèves de première et de seconde marque le début d'un processus visant à recueillir des traces non seulement d'un endroit, mais aussi d'une période. Cela permet de mieux comprendre la pensée des individus qui ont une histoire propre. Ainsi, leurs réflexions sont maintenant consignées dans ce questionnaire, en lien étroit avec le lieu en question. On se rend alors compte que le lieu est principalement défini par la parole, par la transmission d'anecdotes et de témoignages sur ce qui a été vu, ce qui sera vu, ce qui a été vécu, y compris par nos parents. C'est de cette manière que nous définissons vraiment un lieu.
Prenons par exemple les carnets de notes : même si nous n'avons jamais visité des endroits comme le Grand Bleu ou le théâtre de Roubaix, ces traces écrites nous permettent de nous représenter ces lieux. Bien que cette représentation puisse être vague, elle reste néanmoins tangible et réelle. Grâce aux expériences et aux témoignages de ces personnes, nous activons ces lieux, leur insufflant ainsi une existence concrète.
En tant qu'habitante de Porte d'Arras, ma perception du quartier est également façonnée par mes propres expériences ainsi que par les récits de mes voisins et de mes amis lorsqu'ils en parlent. Toutes ces personnes, à travers leurs paroles et leurs expériences, contribuent à façonner le lieu qui, par la suite, se recrée dans mon esprit, créant ainsi une sorte de nouvelle cartographie mentale.
Dans ce lieu, l'espace-temps se trouve être indéfini dans la narration, permettant ainsi à chacun de créer son propre présent. Le temps devient une variable ajustable, où la narration n'est plus strictement linéaire. C'est un lieu où les souvenirs du passé se mêlent au présent, où les histoires se superposent et se réinventent, formant un tissu narratif.
Dans cette perspective, le quartier ou le lieu devient plus qu'une simple géographie physique. Il devient une sorte de toile sur laquelle les expériences individuelles se tissent, formant un ensemble cohérent mais fluide. Les récits des uns et des autres se croisent, se complètent et se transforment, façonnant ainsi une représentation collective en constante évolution du lieu et de son identité.
Ainsi, au sein de cet espace narratif, les frontières entre le passé, le présent et même parfois le futur s'estompent, offrant à chacun la possibilité de revisiter et de réinterpréter les événements à sa manière. C'est cette flexibilité dans la narration qui permet au lieu de rester vivant, dynamique et toujours en mouvement, reflétant les différentes perspectives et expériences de ceux qui l'habitent et le fréquentent. Il est pertinent d'examiner la relation entre l'image et l'empreinte. Cette relation est complexe : d'une part, l'image peut être considérée comme le produit de l'empreinte, capturant un moment spécifique dans le continuum temporel et laissant une marque durable dans nos souvenirs. D'autre part, l'empreinte elle-même peut générer l'image, suscitant des souvenirs et des récits qui reconstruisent des scènes passées.
Cette dynamique soulève des questions sur la perception et la mémoire. Chaque détail laisse une trace dans le tissu narratif de l'histoire du lieu. Les images mentales se superposent aux souvenirs tangibles, créant une réalité alternative où le passé et le présent se fondent. Chaque empreinte devient ainsi une fenêtre sur un instant précis, tandis que chaque image reflète une mémoire fixée dans le temps. Dans cette interaction entre l'empreinte et l'image, le lieu acquiert une dimension intemporelle. Les frontières entre la réalité et la fiction s'estompent, invitant à explorer les multiples facettes d'un même espace à travers les expériences et les récits de ceux qui l'ont façonné et de ceux qui le continuent.
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