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''Historique'' des notions (Briet, Otlet...)
 
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Théoricienne française en sciences de l’information, Suzanne Briet définit au sens large la notion de document en 1951. Elle envisage le document de façon très large, afin de sortir du livre et du document papier comme seules sources d'observation. En cela elle précde les théories liées au document numérique d'aujourd'hui.
  
"code is cool"<ref>ici une citation de Lionel</ref>
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" '''Document Définition''' : La réflexion très profonde de Suzanne Briet, sur le document lui doit la célèbre description : « The lady and the Antelope ». Elle définit, en effet, le document de façon très large incluant : « tout indice concret ou symbolique, conservé ou enregistré aux fins de représenter, de reconstituer ou de prouver un phénomène ou physique ou intellectuel ». Elle veut étendre la notion de document aux objets naturels à partir du moment où ils sont utilisés comme éléments de démonstration : « Un document est une preuve à l’appui d’un fait ». Le document étant une base de savoir peut donc être un objet matériel, autonome, stable et durable. Il est conservé et catalogué de façon à pouvoir être consulté.
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« Une étoile est-elle un document ? Un galet roulé par le torrent est-il un document ?», interroge-t-elle avec beaucoup de poésie. Prenant pour exemple la découverte d’une nouvelle espèce d’antilope, elle répond oui et explique : « L’antilope qui court dans les plaines d’Afrique ne peut être considérée comme un document… Mais si elle est capturée… et devient un objet d’études, on la considère alors comme un document. Elle devient une preuve physique ». Cet animal fait l’objet de communications scientifiques, les médias en parlent, les cinéastes le filment et enregistrent ses cris. L’antilope est ainsi à l’origine de tout un ensemble de documents diversifiés à l’origine d’un classement scientifique établi par le zoologiste. Les documents seront traités et classés dans les bibliothèques. L’antilope devient bien dans ce cas un document ! « Les articles scolaires écrits sur l’antilope sont des documents secondaires, car l’antilope elle-même est le document premier. La pierre dans la rivière n’est pas un document. La pierre dans un musée est un document. Une étoile dans le ciel n’est pas un document, une photographie d’étoile, l’est ».Diversité : Le livre garde une grande importance. Suzanne Briet rejoint Paul Otlet dans la nécessité de transformer la notion de livre en celle de document et d’information. Car d’autres supports apparaissent, à l’origine d’un accès matériel facilité à l’information (micro format), mais surtout intellectuel. La quête scientifique s’étend aux unités documentaires de toute espèce, documents iconographiques, métalliques, monumentaux, mégalithiques, photographiques, radiotélévisés. Suzanne Briet suggère d’utiliser le terme de documentographie pour dépasser celui de bibliographie, lié au seul support livresque. Elle insiste principalement sur le rôle du périodique (comme l’a fait avant elle Paul Otlet). Ils jouent un rôle important de découvreurs de nouveautés par leurs articles critiques, par leurs rubriques de bibliographie courante et par leurs index qui permettent de retrouver aisément les articles d’un auteur donné ou les études diverses sur un sujet particulier. "
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Selon elle, le document devient une des conditions indispensables à « l’outillage du travail mental » et « les outils du travail intellectuel ont profondément transformé le comportement de l’homme […] la main a servi l’esprit, l’outil a développé le cerveau. Le cerveau en retour a guidé la main. Telle est l’omniprésence de l’intelligence ». Suzanne Briet cite Robert Pagès (1919–2005), qui dirigea le laboratoire de psychologie sociale de la Sorbonne de 1951 à 1985 : « La documentation est à la culture ce que la machine est à l’industrie. »
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SOURCES:
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* Suzanne Briet (biographie et lexique): https://www.reseau-canope.fr/savoirscdi/societe-de-linformation/le-monde-du-livre-et-de-la-presse/histoire-du-livre-et-de-la-documentation/biographies/suzanne-briet.html
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* Suzanne Briet "qu'est-ce que la documentation" (version en ligne + pdf) : http://martinetl.free.fr/suzannebriet/questcequeladocumentation/
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* Sylvie Fayet-Scribe: https://sylvie-fayet-scribe.blogspot.com/
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* Sylvie Fayet-Scribe à propos de Suzanne Briet: http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2012-01-0040-007
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* Marie-Anne Chabin sur l'archive: http://www.marieannechabin.fr/archiver-et-apres/

Version actuelle datée du 27 novembre 2018 à 18:59

Historique du document

Historique des notions (Briet, Otlet...)

Théoricienne française en sciences de l’information, Suzanne Briet définit au sens large la notion de document en 1951. Elle envisage le document de façon très large, afin de sortir du livre et du document papier comme seules sources d'observation. En cela elle précde les théories liées au document numérique d'aujourd'hui.

" Document Définition : La réflexion très profonde de Suzanne Briet, sur le document lui doit la célèbre description : « The lady and the Antelope ». Elle définit, en effet, le document de façon très large incluant : « tout indice concret ou symbolique, conservé ou enregistré aux fins de représenter, de reconstituer ou de prouver un phénomène ou physique ou intellectuel ». Elle veut étendre la notion de document aux objets naturels à partir du moment où ils sont utilisés comme éléments de démonstration : « Un document est une preuve à l’appui d’un fait ». Le document étant une base de savoir peut donc être un objet matériel, autonome, stable et durable. Il est conservé et catalogué de façon à pouvoir être consulté. « Une étoile est-elle un document ? Un galet roulé par le torrent est-il un document ?», interroge-t-elle avec beaucoup de poésie. Prenant pour exemple la découverte d’une nouvelle espèce d’antilope, elle répond oui et explique : « L’antilope qui court dans les plaines d’Afrique ne peut être considérée comme un document… Mais si elle est capturée… et devient un objet d’études, on la considère alors comme un document. Elle devient une preuve physique ». Cet animal fait l’objet de communications scientifiques, les médias en parlent, les cinéastes le filment et enregistrent ses cris. L’antilope est ainsi à l’origine de tout un ensemble de documents diversifiés à l’origine d’un classement scientifique établi par le zoologiste. Les documents seront traités et classés dans les bibliothèques. L’antilope devient bien dans ce cas un document ! « Les articles scolaires écrits sur l’antilope sont des documents secondaires, car l’antilope elle-même est le document premier. La pierre dans la rivière n’est pas un document. La pierre dans un musée est un document. Une étoile dans le ciel n’est pas un document, une photographie d’étoile, l’est ».Diversité : Le livre garde une grande importance. Suzanne Briet rejoint Paul Otlet dans la nécessité de transformer la notion de livre en celle de document et d’information. Car d’autres supports apparaissent, à l’origine d’un accès matériel facilité à l’information (micro format), mais surtout intellectuel. La quête scientifique s’étend aux unités documentaires de toute espèce, documents iconographiques, métalliques, monumentaux, mégalithiques, photographiques, radiotélévisés. Suzanne Briet suggère d’utiliser le terme de documentographie pour dépasser celui de bibliographie, lié au seul support livresque. Elle insiste principalement sur le rôle du périodique (comme l’a fait avant elle Paul Otlet). Ils jouent un rôle important de découvreurs de nouveautés par leurs articles critiques, par leurs rubriques de bibliographie courante et par leurs index qui permettent de retrouver aisément les articles d’un auteur donné ou les études diverses sur un sujet particulier. "

Selon elle, le document devient une des conditions indispensables à « l’outillage du travail mental » et « les outils du travail intellectuel ont profondément transformé le comportement de l’homme […] la main a servi l’esprit, l’outil a développé le cerveau. Le cerveau en retour a guidé la main. Telle est l’omniprésence de l’intelligence ». Suzanne Briet cite Robert Pagès (1919–2005), qui dirigea le laboratoire de psychologie sociale de la Sorbonne de 1951 à 1985 : « La documentation est à la culture ce que la machine est à l’industrie. »

SOURCES: